dimanche 3 juillet 2011

MOTS FRANÇAIS D'ORIGINE AFRICAINE

Commençons par le mot Chimpanzé . Ce terme vient  de la République Démocratique du Congokivili-chimpenze  qui signifie grand singe en langue Tchiluba.

Boubou : mot d’origine malinké bubu. Il désigne d’abord un singe, puis sa peau  qu’on utilise comme vêtement.  Aujourd’hui  ce mot signifie une longue tunique africaine.

Banane : Ce mot est issu du Bantou de Guinée. Il a été d’abord transcrit par les portugais sous banana avant de rentrer dans le registre français sous l’appellation debanane.

Balafon Emprunté chez les malinké,   balafo  qui signifie joueur de bala, ce mot est composé de bala : instrument de musique et de fo : joueur d’instrument.

Toubab : mot dérivé du Mandingue tubabu désignant le Blanc.

Macaque : issu d'un mot bantou à l'époque de la colonisation de la côte africaine par les portugais. Il a été transcrit sous le nom de macaco  par les portugais avant de passer dans le français sous macaque

Karité : signifie en wolof  « arbre à beurre ». Egalement appelle  si yiri (prononcer "shi yiri") en bambara (d'où son nom anglais, « shea tree »).

Enfin le mot Cola , est apparu au XVII°siècle et provient d'une langue soudanaise.

Poto-poto : originaire du lingala pɔtɔpɔ́tɔ ce mot signifie boue, et par extension problèmes, ennuis. A l’origine, ce terme était utilisé à l’époque coloniale dans les deux Congo.

A cette liste, on pourrait ajouter Kédjénou et Alloco(j’avoue que je commence à avoir faim après ce voyage linguistique! :). Ces deux mots sont originaires de la Cote d’ivoire, et vu leur popularité à l'échelle mondiale, ils mériteraient bien de figurer au bas de cette liste en attendant leur entrée dans le Dictionnaire de l’Académie Française !!


Ainsi, Kédjénou : provient du Baoulé (langue ivoirienne)kèdjè-nu : remuer dedans. Ragoût de viande à l’étouffé dont la particularité est de remuer le contenu de la cocotte toutes les 5 min sans l’ouvrir. 

Alloco : toujours originaire du riche terroir baoulé, désigne un plat populaire fait à base de bananes plantains frites à l’huile de palme. Pour la petite histoire, sachez qu’à l’époque coloniale l’alloco était réservé à une classe privilégiée de personnes : les colons,  commis, employés de bureaux … De nos jours, l’alloco est pour l’ivoirien ce que les frites sont est pour l’européen.


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