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vendredi 29 avril 2011
LE CID (acte III scène 4 acte IV scène 3)
Le Cid de Pierre Corneille
- Contexte
- Les Principaux personnages du Cid
- Quelques extraits du Cid
- Le texte intégral du Cid sur le site ABU , la Bibliothèque Universelle
- Le site de la Comédie française
- The Cid by Pierre Corneille (english version)
- L'Illusion comique de Pierre Corneille
Contexte
Le Cid a été créé au Théâtre du Marais en janvier 1637 et publié à Paris en mars de la même année. Corneille s'est inspiré d'une comédie espagnole , Las Macedades del Cid ( les enfances du Cid) de Guillen de Castro. C'est la neuvième pièce de Corneille et sa seconde tragi-comédie. Cette œuvre en 5 actes connaît dès sa création un succès immense. Elle bouleverse le paysage dramatique de l'époque mais vaut à Corneille de vives critiques d'auteurs rivaux et de théoriciens du théâtre. Les pamphlets à l'encontre de l'auteur se multiplient. Richelieu s'en mêle et demande à la jeune Académie française de prendre position. Celle-ci, prudente, déclare cependant que la pièce pêche contre la vraisemblance tant sur le plan dramaturgique que sur le plan moral. Le public, faisant fi des critiques, se presse aux représentations ( En vain contre le Cid un ministre se ligue, Tout Paris pour Chimène a les yeux de Rodrigue (Boileau)) . Paris, qui n'a jamais connu un tel triomphe ne parle plus que du cas de conscience de Rodrigue, partagé entre son amour pour Chimène et sa volonté de venger Don Diègue, son père offensé : le dilemme Cornélien est né...
Les Principaux personnages du Cid
Rodrigue (surnommé le Cid) : il est le fils de Don Diègue et l'amant de Chimène.
Chimène : elle est la fille du comte de Gormas et est amoureuse de Rodrigue qu'elle rêve d'épouser.
Le Comte de Gormas : le père de Chimène . il est le chef des armées et est le rival de Don Diègue.
Don Diègue : il est le père de Rodrigue. Vieillissant, il est un des grands personnages de Castille.
L'Infante : La fille du roi Don Fernand, elle est amoureuse de Rodrigue.
Don Fernand : le roi de Castille.
Don Sanche : gentilhomme, il est amoureux de Chimène.
Elvire : elle est gouvernante de Chimène.
Léonor : elle est gouvernante de l'infante.
Quelques extraits du Cid
Acte 1 , Scène 4
Don Diègue
Ô rage ! ô désespoir ! ô viellesse ennemie !
N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?
Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers
Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ?
Mon bras qu'avec respect tout l'Espagne admire,
Mon bras, qui tant de fois a sauvé cet empire,
Tant de fois affermi le trône de son roi,
Trahit donc ma querelle, et ne fait rien pour moi ?
Ô cruel souvenir de ma gloire passée !
Oeuvre de tant de jours en un jour effacée !
Nouvelle dignité fatale à mon bonheur !
Précipice élevé d'où tombe mon honneur !
Faut-il de votre éclat voir triompher Le Comte,
Et mourir sans vengeance, ou vivre dans la honte ?
Comte, sois de mon prince à présent gouverneur ;
Ce haut rang n'admet point un homme sans honneur ;
Et ton jaloux orgueil par cet affront insigne
Malgré le choix du roi, m'en a su rendre indigne.
Et toi, de mes exploits glorieux instrument,
Mais d'un corps tout de glace inutile ornement,
Fer, jadis tant à craindre, et qui, dans cette offense,
M'as servi de parade, et non pas de défense,
Va, quitte désormais le derniers des humains,
Passe, pour me venger, en de meilleurs mains.
Ô rage ! ô désespoir ! ô viellesse ennemie !
N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?
Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers
Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ?
Mon bras qu'avec respect tout l'Espagne admire,
Mon bras, qui tant de fois a sauvé cet empire,
Tant de fois affermi le trône de son roi,
Trahit donc ma querelle, et ne fait rien pour moi ?
Ô cruel souvenir de ma gloire passée !
Oeuvre de tant de jours en un jour effacée !
Nouvelle dignité fatale à mon bonheur !
Précipice élevé d'où tombe mon honneur !
Faut-il de votre éclat voir triompher Le Comte,
Et mourir sans vengeance, ou vivre dans la honte ?
Comte, sois de mon prince à présent gouverneur ;
Ce haut rang n'admet point un homme sans honneur ;
Et ton jaloux orgueil par cet affront insigne
Malgré le choix du roi, m'en a su rendre indigne.
Et toi, de mes exploits glorieux instrument,
Mais d'un corps tout de glace inutile ornement,
Fer, jadis tant à craindre, et qui, dans cette offense,
M'as servi de parade, et non pas de défense,
Va, quitte désormais le derniers des humains,
Passe, pour me venger, en de meilleurs mains.
Acte 1 , Scène 6
Don Rodrigue
Percé jusques au fond du coeur
D'une atteinte imprévue aussi bien que mortelle,
Misérable vengeur d'une juste querelle,
Et malheureux objet d'une injuste rigueur,
Je demeure immobile, et mon âme abattue
Cède au coup qui me tue.
Si près de voir mon feu récompensé,
Ô Dieu, l'étrange peine !
En cet affront mon père est l'offensé,
Et l'offenseur le père de Chimène !
Percé jusques au fond du coeur
D'une atteinte imprévue aussi bien que mortelle,
Misérable vengeur d'une juste querelle,
Et malheureux objet d'une injuste rigueur,
Je demeure immobile, et mon âme abattue
Cède au coup qui me tue.
Si près de voir mon feu récompensé,
Ô Dieu, l'étrange peine !
En cet affront mon père est l'offensé,
Et l'offenseur le père de Chimène !
Que je sens de rudes combats !
Contre mon propre honneur mon amour s'intéresse :
Il faut venger un père, et perdre une maitresse.
L'un m'anime le coeur, l'autre retient mon bras.
Réduit au triste choix ou de trahir ma flamme,
Ou de vire en infâme,
Des deux côtés mon mal est infini.
Ô Dieu, l'étrange peine !
Paut-il laisser un affront impuni ?
Faut-il punir le père de Chimène ?
Père, maitresse, honneur, amour,
Noble et dure contrainte, aimable tyrannie,
Tous mes plaisirs sont morts, ou ma gloire ternie.
L'un me rend malheureux, l'autre indigne du jour.
Cher et cruel espoir d'une âme généreuse,
Mais ensemble amoureuse,
Digne ennemi de mon plus grand bonheur,
Fer qui cause ma peine,
M'es-tu donné pour venger mon honneur ?
M'es-tu donné pour perdre ma Chimène ?
Contre mon propre honneur mon amour s'intéresse :
Il faut venger un père, et perdre une maitresse.
L'un m'anime le coeur, l'autre retient mon bras.
Réduit au triste choix ou de trahir ma flamme,
Ou de vire en infâme,
Des deux côtés mon mal est infini.
Ô Dieu, l'étrange peine !
Paut-il laisser un affront impuni ?
Faut-il punir le père de Chimène ?
Père, maitresse, honneur, amour,
Noble et dure contrainte, aimable tyrannie,
Tous mes plaisirs sont morts, ou ma gloire ternie.
L'un me rend malheureux, l'autre indigne du jour.
Cher et cruel espoir d'une âme généreuse,
Mais ensemble amoureuse,
Digne ennemi de mon plus grand bonheur,
Fer qui cause ma peine,
M'es-tu donné pour venger mon honneur ?
M'es-tu donné pour perdre ma Chimène ?
Il vaut mieux courir au trépas.
Je dois à ma maitresse aussi bien qu'à mon père ;
J'attire en me vengeant sa haine et sa colère ;
J'attire ses mépris en ne me vengeant pas.
À mon plus doux espoir l'un me rend infidèle,
Et l'autre indigne d'elle.
Mon mal augmente à le vouloir guérir ;
Tout redouble ma peine.
Allons, mon âme ; et puisqu'il faut mourir,
Mourons du moins sans offenser Chimène.
Je dois à ma maitresse aussi bien qu'à mon père ;
J'attire en me vengeant sa haine et sa colère ;
J'attire ses mépris en ne me vengeant pas.
À mon plus doux espoir l'un me rend infidèle,
Et l'autre indigne d'elle.
Mon mal augmente à le vouloir guérir ;
Tout redouble ma peine.
Allons, mon âme ; et puisqu'il faut mourir,
Mourons du moins sans offenser Chimène.
Mourir sans tirer ma raison !
Rechercher un trépas si mortel à ma gloire !
Endurer que l'Espagne impute à ma mémoire
D'avoir mal soutenu l'honneur de ma maison !
Respecter un amour dont mon âme égarée
Voit la perte assurée !
N'écoutons plus ce penser suborneur,
Qui ne sert qu'à ma peine.
Allons, mon bras, sauvons du moins l'honneur,
Puisqu'après tout il faut perdre Chimène.
Rechercher un trépas si mortel à ma gloire !
Endurer que l'Espagne impute à ma mémoire
D'avoir mal soutenu l'honneur de ma maison !
Respecter un amour dont mon âme égarée
Voit la perte assurée !
N'écoutons plus ce penser suborneur,
Qui ne sert qu'à ma peine.
Allons, mon bras, sauvons du moins l'honneur,
Puisqu'après tout il faut perdre Chimène.
Oui, mon esprit s'était déçu.
Je dois tout à mon père avant qu'à ma maitresse :
Que je meure au combat, ou meure de tristesse,
Je rendrai mon sang pur comme je l'ai reçu.
Je m'accuse déjà de trop de négligence ;
Courons à la vengeance ;
Et tout honteux d'avoir tant balancé,
Ne soyons plus en peine,
Puisqu'aujourd'hui mon père est l'offensé,
Si l'offenseur est le père de Chimène.
Je dois tout à mon père avant qu'à ma maitresse :
Que je meure au combat, ou meure de tristesse,
Je rendrai mon sang pur comme je l'ai reçu.
Je m'accuse déjà de trop de négligence ;
Courons à la vengeance ;
Et tout honteux d'avoir tant balancé,
Ne soyons plus en peine,
Puisqu'aujourd'hui mon père est l'offensé,
Si l'offenseur est le père de Chimène.
Acte 2 , Scène 2
Don Rodrigue
À moi, comte, deux mots.
À moi, comte, deux mots.
Le Comte
Parle.
Parle.
Don Rodrigue
Ôte-moi d'un doute.
Connais-tu bien Don Diègue ?
Ôte-moi d'un doute.
Connais-tu bien Don Diègue ?
Le Comte
Oui.
Oui.
Don Rodrigue
Parlons bas ; écoute.
Sais-tu que ce vieillard fut la même vertu,
La vaillance et l'honneur de son temps ? le sais-tu ?
Parlons bas ; écoute.
Sais-tu que ce vieillard fut la même vertu,
La vaillance et l'honneur de son temps ? le sais-tu ?
Le Comte
Peut-être.
Peut-être.
Don Rodrigue
Cette ardeur que dans les yeux je porte,
Sais-tu que c'est son sang ? le sais-tu ?
Cette ardeur que dans les yeux je porte,
Sais-tu que c'est son sang ? le sais-tu ?
Le Comte
Que m'importe ?
Que m'importe ?
Don Rodrigue
À quatre pas d'ici je te le fais savoir.
À quatre pas d'ici je te le fais savoir.
Le Comte
Jeune présomptueux !
Jeune présomptueux !
Don Rodrigue
Parle sans t'émouvoir.
Je suis jeune, il est vrai ; mais aux âmes bien nées
La valeur n'attend point le nombre des années.
Parle sans t'émouvoir.
Je suis jeune, il est vrai ; mais aux âmes bien nées
La valeur n'attend point le nombre des années.
Le Comte
Te mesurer à moi ! qui t'a rendu si vain,
Toi qu'on n'a jamais vu les armes à la main !
Te mesurer à moi ! qui t'a rendu si vain,
Toi qu'on n'a jamais vu les armes à la main !
Don Rodrigue
Mes pareils à deux fois ne se font point connaître,
Et pour leurs coups d'essai veulent des coups de maître.
Mes pareils à deux fois ne se font point connaître,
Et pour leurs coups d'essai veulent des coups de maître.
Le Comte
Sais-tu bien qui je suis ?
Sais-tu bien qui je suis ?
Don Rodrigue
Oui ; tout autre que moi
Au seul bruit de ton nom pourrait trembler d'effroi.
Les palmes dont je vois ta tête si couverte
Semblent porter écrit le destin de ma perte.
J'attaque en téméraire un bras toujours vainqueur,
Mais j'aurai trop de force, ayant trop de coeur.
À qui venge son père il n'est rien d'impossible.
Ton bras est invaincu, mais non pas invicible.
Oui ; tout autre que moi
Au seul bruit de ton nom pourrait trembler d'effroi.
Les palmes dont je vois ta tête si couverte
Semblent porter écrit le destin de ma perte.
J'attaque en téméraire un bras toujours vainqueur,
Mais j'aurai trop de force, ayant trop de coeur.
À qui venge son père il n'est rien d'impossible.
Ton bras est invaincu, mais non pas invicible.
Le Comte
Ce grand coeur qui paraît aux discours que tu tiens
Par tes yeux, chaque jour, se découvrait aux miens ;
Et croyant voir en toi l'honneur de la Castille,
Mon âme avec plaisir te destinait ma fille.
Je sais ta passion, et suis ravi de voir
Que tous ses mouvements cèdent à ton devoir ;
Qu'ils n'ont point affaibli cette ardeur magnanime ;
Que ta haute vertu répond à mon estime ;
Et que, voulant pour gendre un cavalier parfait,
Je ne me trompais point au choix que j'avais fait.
Mais je sens que pour toi ma pitié s'intéresse ;
J'admire ton courage, et je plains ta jeunesse.
Ne cherche point à faire un coup d'essai fatal ;
Dispense ma valeur d'un combat inégal ;
Trop peu d'honneur pour moi suivrait cette victoire :
À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.
On te croirait toujours abattu sans effort ;
Et j'aurais seulement le regret de ta mort.
Ce grand coeur qui paraît aux discours que tu tiens
Par tes yeux, chaque jour, se découvrait aux miens ;
Et croyant voir en toi l'honneur de la Castille,
Mon âme avec plaisir te destinait ma fille.
Je sais ta passion, et suis ravi de voir
Que tous ses mouvements cèdent à ton devoir ;
Qu'ils n'ont point affaibli cette ardeur magnanime ;
Que ta haute vertu répond à mon estime ;
Et que, voulant pour gendre un cavalier parfait,
Je ne me trompais point au choix que j'avais fait.
Mais je sens que pour toi ma pitié s'intéresse ;
J'admire ton courage, et je plains ta jeunesse.
Ne cherche point à faire un coup d'essai fatal ;
Dispense ma valeur d'un combat inégal ;
Trop peu d'honneur pour moi suivrait cette victoire :
À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.
On te croirait toujours abattu sans effort ;
Et j'aurais seulement le regret de ta mort.
Don Rodrigue
D'une indigne pitié ton audace est suivie :
Qui m'ose ôter l'honneur craint de m'ôter la vie !
D'une indigne pitié ton audace est suivie :
Qui m'ose ôter l'honneur craint de m'ôter la vie !
Le Comte
Retire-toi d'ici.
Retire-toi d'ici.
Don Rodrigue
Marchons sans discourir.
Marchons sans discourir.
Le Comte
Es-tu si las de vivre ?
Es-tu si las de vivre ?
Don Rodrigue
As-tu peur de mourir ?
As-tu peur de mourir ?
Le Comte
Viens, fais ton devoir, et le fils dégénère
Qui survit un moment à l'honneur de son père.
Viens, fais ton devoir, et le fils dégénère
Qui survit un moment à l'honneur de son père.
Acte 3 , Scène 3
Chimène
C'est peu de dire aimer, Elvire, je l'adore ;
Ma passion s'oppose à mon ressentiment ;
Dedans mon ennemi je trouve mon amant ;
Je sens qu'en dépit de toute ma colère,
Rodrigue dans mon coeur combat encor mon père.
Il l'attaque, il le presse, il cède, il se défend,
Tantôt fort, tantôt faible, et tantôt triomphant :
Mais en ce dur combat de colère et de flamme,
Il déchire mon coeur sans partager mon âme ;
Et quoi que mon amour ait sur moi de pouvoir,
Je ne consulte point pour suivre mon devoir ;
Je cours sans balancer où mon honneur m'oblige.
Rodrigue m'est bien cher, son intérêt m'afflige ;
Mon coeur prend son parti ; mais, malgré son effort,
Je sais ce que je suis, et que mon père est mort.
C'est peu de dire aimer, Elvire, je l'adore ;
Ma passion s'oppose à mon ressentiment ;
Dedans mon ennemi je trouve mon amant ;
Je sens qu'en dépit de toute ma colère,
Rodrigue dans mon coeur combat encor mon père.
Il l'attaque, il le presse, il cède, il se défend,
Tantôt fort, tantôt faible, et tantôt triomphant :
Mais en ce dur combat de colère et de flamme,
Il déchire mon coeur sans partager mon âme ;
Et quoi que mon amour ait sur moi de pouvoir,
Je ne consulte point pour suivre mon devoir ;
Je cours sans balancer où mon honneur m'oblige.
Rodrigue m'est bien cher, son intérêt m'afflige ;
Mon coeur prend son parti ; mais, malgré son effort,
Je sais ce que je suis, et que mon père est mort.
Acte 3 , Scène 4
Don Rodrigue
Ô miracle d'amour !
Ô miracle d'amour !
Chimène
Ô comble de misère !
Ô comble de misère !
Don Rodrigue
Que de maux et de pleurs nous coûteront nos pères !
Que de maux et de pleurs nous coûteront nos pères !
Chimène
Rodrigue, qui l'eût cru ?
Rodrigue, qui l'eût cru ?
Don Rodrigue
Chimène, qui l'eût dit ?
Chimène, qui l'eût dit ?
Chimène
Que notre heur fût si proche, et sitôt se perdît ?
Que notre heur fût si proche, et sitôt se perdît ?
Don Rodrigue
Et que si près du port, contre toute apparence
Un orage si prompt brisât notre espérance ?
Et que si près du port, contre toute apparence
Un orage si prompt brisât notre espérance ?
Chimène
Ah ! mortelles douleurs !
Ah ! mortelles douleurs !
Don Rodrigue
Ah ! regrets superflus !
Ah ! regrets superflus !
Chimène
Va-t'en, encore un coup, je ne t'écoute plus.
Va-t'en, encore un coup, je ne t'écoute plus.
Acte 4 , Scène 3
Don Rodrigue
Sous moi donc cette troupe s'avance,
Et porte sur le front une mâle assurance.
Nous partîmes cinq cents ; mais par un prompt renfort
Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port,
Tant, à nous voir marcher avec un tel visage,
Les plus épouvantés reprenaient de courage !
J'en cache les deux tiers, aussitôt qu'arrivés,
Dans le fond des vaisseaux qui lors furent trouvés ;
Le reste, dont le nombre augmentait à toute heure,
Brûlant d'impatience, autour de moi demeure,
Se couche contre terre, et sans faire aucun bruit
Passe une bonne part d'une si belle nuit.
Par mon commandement la garde en fait de même,
Et se tenant cachée, aide à mon stratagème ;
Et je feins hardiment d'avoir reçu de vous
L'ordre qu'on me voit suivre et que je donne à tous.
Cette obscure clarté qui tombe des étoiles
Enfin avec le flux nous fait voir trente voiles ;
L'onde s'enfle dessous, et d'un commun effort
Les Maures et la mer montent jusques au port.
On les laisse passer ; tout leur parait tranquille ;
Point de soldats au port, point aux murs de la ville.
Notre profond silence abusant leurs esprits,
Ils n'osent plus douter de nous avoir surpris ;
Ils abordent sans peur, ils ancrent, ils descendent,
Et courent se livrer aux maisn qui les attendent.
Nous nous levons alors, et tous en même temps
Poussons jusques au ciel mille cris éclatants.
Les nôtres, à ces cris, de nos vaisseaux répondent ;
Ils paraissent armés, les Maures se confondent,
L'épouvante les prend à demi descendus ;
Avant que de combattre ils s'estiment perdus.
Ils couraient au pillage, et rencontrent la guerre ;
Nous les pressons sur l'eau, nous les pressons sur terre,
Et nous faisons courir des ruisseaux de leur sang,
Avant qu'aucun résiste ou reprenne son rang.
Mais bientôt, malgré nous, leurs princes les rallient,
Leur courage renait, et leurs terreurs s'oublient :
La honte de mourir sans avoir combattu
Arrête leur désordre, et leur rend leur vertu.
Contre nous de pied ferme ils tirent leurs alfanges ;
De notre sang au leur font d'horribles mélanges.
Et la terre, et le fleuve, et leur flotte, et le port,
Sont des champs de carnage où triomphe la mort.
Ô combien d'actions, combien d'exploits célèbres
Sont demeurés sans gloire au milieu des ténèbres,
Où chacun, seul témoin des grands coups qu'il donnait,
Ne pouvait discerner où le sort inclinait !
J'allais de tous côtés encourager les nôtres,
Faire avancer les uns et soutenir les autres,
Ranger ceux qui venaient, les pousser à leur tour,
Et ne l'ai pu savoir jusques au point du jour.
Mais enfin sa clarté montre notre avantage ;
Le Maure voit sa perte, et perd soudain courage :
Et voyant un renfort qui nous vient secourir,
L'ardeur de vaincre cède à la peur de mourir.
Ils gagnent leurs vaisseaux, ils en coupent les chables,
Poussent jusques aux cieux des cris épouvantables,
Font retraite en tumulte, et sans considérer
Si leurs rois avec eux peuvent se retirer.
Pour souffrir ce devoir leur frayeur est trop forte ;
Le flux les apporta, le reflux les remporte ;
Cependant que leurs rois, engagés parmi nous,
Et quelque peu des leurs, tous percés de nos coups,
Disputent vaillamment et vendent bien leur vie.
À se rendre moi-même en vain je les convie :
Le cimeterre au poing ils ne m'écoutent pas ;
Mais voyant à leurs pieds tomber tous leurs soldats,
Et que seuls désormais en vain ils se défendent,
Ils demandent le chef ; je me nomme, ils se rendent.
Je vous les envoyai tous deux en même temps ;
Et le combat cessa faute de combattants.
C'est de cette façon que pour votre service...
Sous moi donc cette troupe s'avance,
Et porte sur le front une mâle assurance.
Nous partîmes cinq cents ; mais par un prompt renfort
Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port,
Tant, à nous voir marcher avec un tel visage,
Les plus épouvantés reprenaient de courage !
J'en cache les deux tiers, aussitôt qu'arrivés,
Dans le fond des vaisseaux qui lors furent trouvés ;
Le reste, dont le nombre augmentait à toute heure,
Brûlant d'impatience, autour de moi demeure,
Se couche contre terre, et sans faire aucun bruit
Passe une bonne part d'une si belle nuit.
Par mon commandement la garde en fait de même,
Et se tenant cachée, aide à mon stratagème ;
Et je feins hardiment d'avoir reçu de vous
L'ordre qu'on me voit suivre et que je donne à tous.
Cette obscure clarté qui tombe des étoiles
Enfin avec le flux nous fait voir trente voiles ;
L'onde s'enfle dessous, et d'un commun effort
Les Maures et la mer montent jusques au port.
On les laisse passer ; tout leur parait tranquille ;
Point de soldats au port, point aux murs de la ville.
Notre profond silence abusant leurs esprits,
Ils n'osent plus douter de nous avoir surpris ;
Ils abordent sans peur, ils ancrent, ils descendent,
Et courent se livrer aux maisn qui les attendent.
Nous nous levons alors, et tous en même temps
Poussons jusques au ciel mille cris éclatants.
Les nôtres, à ces cris, de nos vaisseaux répondent ;
Ils paraissent armés, les Maures se confondent,
L'épouvante les prend à demi descendus ;
Avant que de combattre ils s'estiment perdus.
Ils couraient au pillage, et rencontrent la guerre ;
Nous les pressons sur l'eau, nous les pressons sur terre,
Et nous faisons courir des ruisseaux de leur sang,
Avant qu'aucun résiste ou reprenne son rang.
Mais bientôt, malgré nous, leurs princes les rallient,
Leur courage renait, et leurs terreurs s'oublient :
La honte de mourir sans avoir combattu
Arrête leur désordre, et leur rend leur vertu.
Contre nous de pied ferme ils tirent leurs alfanges ;
De notre sang au leur font d'horribles mélanges.
Et la terre, et le fleuve, et leur flotte, et le port,
Sont des champs de carnage où triomphe la mort.
Ô combien d'actions, combien d'exploits célèbres
Sont demeurés sans gloire au milieu des ténèbres,
Où chacun, seul témoin des grands coups qu'il donnait,
Ne pouvait discerner où le sort inclinait !
J'allais de tous côtés encourager les nôtres,
Faire avancer les uns et soutenir les autres,
Ranger ceux qui venaient, les pousser à leur tour,
Et ne l'ai pu savoir jusques au point du jour.
Mais enfin sa clarté montre notre avantage ;
Le Maure voit sa perte, et perd soudain courage :
Et voyant un renfort qui nous vient secourir,
L'ardeur de vaincre cède à la peur de mourir.
Ils gagnent leurs vaisseaux, ils en coupent les chables,
Poussent jusques aux cieux des cris épouvantables,
Font retraite en tumulte, et sans considérer
Si leurs rois avec eux peuvent se retirer.
Pour souffrir ce devoir leur frayeur est trop forte ;
Le flux les apporta, le reflux les remporte ;
Cependant que leurs rois, engagés parmi nous,
Et quelque peu des leurs, tous percés de nos coups,
Disputent vaillamment et vendent bien leur vie.
À se rendre moi-même en vain je les convie :
Le cimeterre au poing ils ne m'écoutent pas ;
Mais voyant à leurs pieds tomber tous leurs soldats,
Et que seuls désormais en vain ils se défendent,
Ils demandent le chef ; je me nomme, ils se rendent.
Je vous les envoyai tous deux en même temps ;
Et le combat cessa faute de combattants.
C'est de cette façon que pour votre service...
jeudi 28 avril 2011
mercredi 27 avril 2011
HOMMAGE À JEAN PAULHAN
« Tu peux serrer une abeille dans ta main jusqu'à ce qu'elle étouffe,
elle n'étouffera pas sans t'avoir piqué, c'est peu de chose,
mais si elle ne te piquait pas, il y a longtemps qu'il n'y aurait plus d'abeilles. »
-Jean Paulhan, écrivain et résistant
elle n'étouffera pas sans t'avoir piqué, c'est peu de chose,
mais si elle ne te piquait pas, il y a longtemps qu'il n'y aurait plus d'abeilles. »
-Jean Paulhan, écrivain et résistant
INCROYABLE MAIS VRAI...AINSI PARLAIT MONTESQUIEU.
Si j’avais à soutenir le droit que nous avons eu de rendre les nègres esclaves, voici ce que je dirais :
Les peuples d'Europe ayant exterminé ceux de l'Amérique, ils ont dû mettre en esclavage ceux de l'Afrique, pour s’en servir à défricher tant de terres.
Le sucre serait trop cher, si l'on ne faisait travailler la plante qui le produit par des esclaves.
Ceux dont il s'agit sont noirs depuis les pieds jusqu'à la tête ; et ils ont le nez si écrasé qu'il est presque impossible de les plaindre.
On ne peut se mettre dans l'esprit que Dieu, qui est un être très sage, ait mis une âme, surtout bonne, dans un corps tout noir.
Il est si naturel de penser que c’est la couleur qui constitue l'essence de l’humanité, que les peuples d'Asie, qui font les eunuques, privent toujours les noirs du rapport qu'ils ont avec nous d'une façon plus marquée.
On peut juger de la couleur de la peau par celle des cheveux, qui, chez les Égyptiens, les meilleurs philosophes du monde, étaient d'une si grande conséquence, qu'ils faisaient mourir tous les hommes roux qui leur tombaient entre les mains.
Une preuve que les nègres n'ont pas le sens commun, c'est qu'ils font plus de cas d'un collier de verre que de l'or, qui, chez les nations policées, est d'une si grande conséquence.
Il est impossible que nous supposions que ces gens-là soient des hommes ; parce que, si nous les supposions des hommes, on commencerait à croire que nous ne sommes pas nous-mêmes chrétiens.
De petits esprits exagèrent trop l'injustice que l'on fait aux Africains. Car, si elle était telle, qu'ils le disent, ne serait-il pas venu dans la tête des princes d'Europe, qui font entre eux tant de conventions, d'en faire une générale en faveur de la miséricorde et de la pitié ?
MONTESQUIEU SUR LES BILLETS DE 200 FRANCS
LA MARSEILLAISE DANS SON INTÉGRALITÉ
La Marseillaise dans son intégralité
Premier couplet
Premier couplet
Allons enfants de la Patrie,
Le jour de gloire est arrivé !
Contre nous de la tyrannie
L’étendard sanglant est levé. (bis)
Entendez-vous dans nos campagnes
Mugir ces féroces soldats,
Qui viennent jusque dans nos bras
Egorger nos fils et nos compagnes.
Le jour de gloire est arrivé !
Contre nous de la tyrannie
L’étendard sanglant est levé. (bis)
Entendez-vous dans nos campagnes
Mugir ces féroces soldats,
Qui viennent jusque dans nos bras
Egorger nos fils et nos compagnes.
Aux armes citoyens !
Formez vos bataillons !
Marchons, marchons
Qu’un sang impur
Abreuve nos sillons !
Formez vos bataillons !
Marchons, marchons
Qu’un sang impur
Abreuve nos sillons !
Couplet 2
Que veut cette horde d’esclaves
De traîtres, de rois conjurés.
Pour qui ces ignobles entraves
Ces fers dès longtemps préparés ? (bis)
Français pour nous ah ! Quel outrage
Quel transport il doit exciter,
C’est nous qu’on ose menacer
De réduire à l’antique esclavage !
De traîtres, de rois conjurés.
Pour qui ces ignobles entraves
Ces fers dès longtemps préparés ? (bis)
Français pour nous ah ! Quel outrage
Quel transport il doit exciter,
C’est nous qu’on ose menacer
De réduire à l’antique esclavage !
Refrain
Couplet 3
Quoi ces cohortes étrangères
Feraient la loi dans nos foyers ?
Quoi ces phalanges mercenaires
Terrasseraient nos fiers guerriers ? (bis)
Grands dieux, par des mains enchaînées
Nos fronts sous le joug se ploieraient.
Les vils despotes deviendraient
Les maîtres de nos destinées.
Feraient la loi dans nos foyers ?
Quoi ces phalanges mercenaires
Terrasseraient nos fiers guerriers ? (bis)
Grands dieux, par des mains enchaînées
Nos fronts sous le joug se ploieraient.
Les vils despotes deviendraient
Les maîtres de nos destinées.
Refrain
Couplet 4
Tremblez tyrans et vous perfides,
L’opprobe de tous les partis.
Tremblez, vos projets parricides
Vont enfin recevoir leur prix. (bis)
Tout est soldat pour vous combattre.
S’ils tombent nos jeunes héros,
La France en produit de nouveaux
Contre vous tout prêts à se battre.
L’opprobe de tous les partis.
Tremblez, vos projets parricides
Vont enfin recevoir leur prix. (bis)
Tout est soldat pour vous combattre.
S’ils tombent nos jeunes héros,
La France en produit de nouveaux
Contre vous tout prêts à se battre.
Refrain
Couplet 5
Français en guerriers magnanimes
Portez ou retenez vos coups !
Epargnez ces tristes victimes,
A regret s’armant contre nous. (bis)
Mais ces despotes sanguinaires,
Mais ces complices de Bouillé,
Tous ces tigres, qui, sans pitié,
Déchirent le sein de leur mère.
Portez ou retenez vos coups !
Epargnez ces tristes victimes,
A regret s’armant contre nous. (bis)
Mais ces despotes sanguinaires,
Mais ces complices de Bouillé,
Tous ces tigres, qui, sans pitié,
Déchirent le sein de leur mère.
Refrain
Couplet 6
Amour sacré de la Patrie
Conduis, soutiens nos bras vengeurs.
Liberté, liberté chérie
Combats avec tes défenseurs. (bis)
Sous nos drapeaux que la victoire
Accoure à tes mâles accents,
Que nos ennemis expirants
Voient ton triomphe et notre gloire.
Conduis, soutiens nos bras vengeurs.
Liberté, liberté chérie
Combats avec tes défenseurs. (bis)
Sous nos drapeaux que la victoire
Accoure à tes mâles accents,
Que nos ennemis expirants
Voient ton triomphe et notre gloire.
Refrain
Couplet 7
Foulant aux pieds les droits de l’homme
Les soldatesques légions
Des premiers habitants de Rome
Asservirent les nations. (bis)
Un projet plus grand et plus sage
Nous engage dans les combats
Et le Français n’arme son bras
Que pour détruire l’esclavage.
Les soldatesques légions
Des premiers habitants de Rome
Asservirent les nations. (bis)
Un projet plus grand et plus sage
Nous engage dans les combats
Et le Français n’arme son bras
Que pour détruire l’esclavage.
Refrain
Couplet 8
Oui déjà, d’insolents despotes
Et la bande des émigrés
Faisant la guerre aux sans-culottes
Par nos armes sont altérés. (bis)
Vainement leur espoir se fonde
Sur le fanatisme irrité,
Le signe de la liberté
Fera bientôt le tour du monde.
Et la bande des émigrés
Faisant la guerre aux sans-culottes
Par nos armes sont altérés. (bis)
Vainement leur espoir se fonde
Sur le fanatisme irrité,
Le signe de la liberté
Fera bientôt le tour du monde.
Refrain
Couplet 9
Ô vous que la gloire environne,
Citoyens, illustres guerriers,
Craignez, dans le champs de Bellone,
Craignez de flétrir vos lauriers ! (bis)
Aux noirs soupçons inaccessibles
Envers vos chefs, vos généraux,
Ne quittez jamais vos drapeaux,
Et vous resterez invincibles.
Citoyens, illustres guerriers,
Craignez, dans le champs de Bellone,
Craignez de flétrir vos lauriers ! (bis)
Aux noirs soupçons inaccessibles
Envers vos chefs, vos généraux,
Ne quittez jamais vos drapeaux,
Et vous resterez invincibles.
Refrain
Couplet 10
Peuple français, connais ta gloire,
Couronné par l’égalité,
Quel triomphe, quelle victoire,
D’avoir conquis la liberté ! (bis)
Le dieu qui lance le tonnerre
Et commande aux éléments,
Pour exterminer les tyrans,
Se sert de ton bras sur la Terre.
Couronné par l’égalité,
Quel triomphe, quelle victoire,
D’avoir conquis la liberté ! (bis)
Le dieu qui lance le tonnerre
Et commande aux éléments,
Pour exterminer les tyrans,
Se sert de ton bras sur la Terre.
Refrain
Couplet 11
Nous avons de la tyrannie,
Repoussé les derniers efforts,
De nos climats, elle est bannie,
Chez les Français les rois sont morts. (bis)
Vive à jamais la République !
Anathème à la royauté !
Que ce refrain partout porté,
Brave des rois la politique.
Repoussé les derniers efforts,
De nos climats, elle est bannie,
Chez les Français les rois sont morts. (bis)
Vive à jamais la République !
Anathème à la royauté !
Que ce refrain partout porté,
Brave des rois la politique.
Refrain
Couplet 12
La France que l’Europe admire
A reconquis la liberté
Et chaque citoyen respire,
Sous les lois de l’égalité. (bis)
Un jour son image chérie
S’étendra sur tout l’univers.
Peuple, vous briserez vos fers
Et vous aurez une Patrie !
A reconquis la liberté
Et chaque citoyen respire,
Sous les lois de l’égalité. (bis)
Un jour son image chérie
S’étendra sur tout l’univers.
Peuple, vous briserez vos fers
Et vous aurez une Patrie !
Refrain
Couplets des enfants
Nous entrerons dans la carrière
Quand nos aînés n’y seront plus.
Nous y trouverons leur poussière
Et la trace de leurs vertus. (bis)
Bien moins jaloux de leur survivre
Que de partager leur cercueil,
Nous aurons le sublime orgueil
De les venger ou de les suivre.
Nous entrerons dans la carrière
Quand nos aînés n’y seront plus.
Nous y trouverons leur poussière
Et la trace de leurs vertus. (bis)
Bien moins jaloux de leur survivre
Que de partager leur cercueil,
Nous aurons le sublime orgueil
De les venger ou de les suivre.
Refrain
Enfants, que l’honneur, la Patrie
Fassent l’objet de tous vos vœux !
Ayons toujours l’âme nourrie
Des feux qu’ils inspirent tous deux. (bis)
Soyons unis ! Tout est possible ;
Nos vils ennemis tomberont,
Alors les Français cesseront
De chanter ce refrain terrible :
Fassent l’objet de tous vos vœux !
Ayons toujours l’âme nourrie
Des feux qu’ils inspirent tous deux. (bis)
Soyons unis ! Tout est possible ;
Nos vils ennemis tomberont,
Alors les Français cesseront
De chanter ce refrain terrible :
Aux armes citoyens !
Formez vos bataillons !
Marchons, marchons
Qu’un sang impur
Abreuve nos sillons !
Formez vos bataillons !
Marchons, marchons
Qu’un sang impur
Abreuve nos sillons !
BARBAPAPAS
Parole de Barbapapa (les) :
Voici venir les Barbapapa
Toujours contents
Papa et Maman Barbapapa
Et leurs enfants
Les p'tits et les grands
Se transformant à volonté
Ronds ou carrés
Barbapapa est tout rose, rose
Plus rose qu'une rose rose
Barbamama est plus noire
Plus noire qu'une rose noire
Barbibulle est jaune, jaune
Barbalala verte comme une pomme
Barbotine, cette ange
A la couleur des oranges
Barbouille est noir comme un corbeau
Et chaque fois qu'il prend ses pinceaux
Il se couvre de tâches de bas en haut
Barbabelle est violette
Barbidou est tout bleu
Barbidur est un athlète aussi rouge que le feu
Et tout ce petit monde est heureux
Voici venir les Barbapapa
On fait les fous
Dans la famille des Barbapapa
Viens avec nous chez Barbapapa
Ils se transforment à volonté
Ronds ou carrés
Minces, gros ou ronds
Viens avec nous chez Barbapapa !
Il y a Barbapapa,
Barbamama,
Barbidou,
Barbouille,
Barbabelle et Barbidur,
Barbotine et Barbibulle et Barbalala !
Viens avec nous chez Barbapapa !
Voici venir les Barbapapa
Toujours contents
Papa et Maman Barbapapa
Et leurs enfants
Les p'tits et les grands
Se transformant à volonté
Ronds ou carrés
Barbapapa est tout rose, rose
Plus rose qu'une rose rose
Barbamama est plus noire
Plus noire qu'une rose noire
Barbibulle est jaune, jaune
Barbalala verte comme une pomme
Barbotine, cette ange
A la couleur des oranges
Barbouille est noir comme un corbeau
Et chaque fois qu'il prend ses pinceaux
Il se couvre de tâches de bas en haut
Barbabelle est violette
Barbidou est tout bleu
Barbidur est un athlète aussi rouge que le feu
Et tout ce petit monde est heureux
Voici venir les Barbapapa
On fait les fous
Dans la famille des Barbapapa
Viens avec nous chez Barbapapa
Ils se transforment à volonté
Ronds ou carrés
Minces, gros ou ronds
Viens avec nous chez Barbapapa !
Il y a Barbapapa,
Barbamama,
Barbidou,
Barbouille,
Barbabelle et Barbidur,
Barbotine et Barbibulle et Barbalala !
Viens avec nous chez Barbapapa !
BELLE ET SEBASTIEN
Parole de Belle Et Sébastien :
Oui, c'est encore mieux
Qu'un souvenir d'enfant
C'est un pas de mieux
Dans l'univers des grands
Oui, ça va plus loin
Que le bonheur des jours
Belle et Sébastien
C'est une histoire d'amour
C'est comme un poème
Vieux comme le temps
Un poème qui se nomme
L'enfant qui caresse
La toison de laine
Du meilleur ami de l'homme
Oui, c'est encore mieux
Qu'un souvenir d'enfant
C'est un pas de mieux
Dans l'univers des grands
Oui, ça va plus loin
Que le bonheur des jours
Belle et Sébastien
C'est une histoire d'amour
Un enfant et son chien
C'est banal, c'est presque rien
Mais la vie tourne bien
Avec Belle et Sébastien
Oui, c'est encore mieux
Qu'un souvenir d'enfant
C'est un pas de mieux
Dans l'univers des grands
Oui, ça va plus loin
Que le bonheur des jours
Belle et Sébastien
C'est une histoire d'amour
C'est comme un poème
Vieux comme le temps
Un poème qui se nomme
L'enfant qui caresse
La toison de laine
Du meilleur ami de l'homme
Oui, c'est encore mieux
Qu'un souvenir d'enfant
C'est un pas de mieux
Dans l'univers des grands
Oui, ça va plus loin
Que le bonheur des jours
Belle et Sébastien
C'est une histoire d'amour
Un enfant et son chien
C'est banal, c'est presque rien
Mais la vie tourne bien
Avec Belle et Sébastien
mardi 26 avril 2011
MOUVEMENT NI PUTES NI SOUMISES
http://www.npns.fr/
Du 1er février au 8 mars 2003, Fadela Amara et son équipe organisent la « Marche des femmes des quartiers pour l'égalité et contre les ghettos ». Les 6 marcheurs permanents sont au départ : Safia Lebdi, Loubna Meliane, Olivier Bassuet, Christelle Raspolini, Ingrid Renouvin, Farid Belmouloud1. Leur parcours se déroule sur 23 villes étapes. Les marcheurs multiplieront les réunions, rencontres et discussions sur les oppressions, le sexisme, les violences morales et physiques. Le 14 avril 2003, après les succès retentissant de l'appel Ni putes ni soumises et de la marche, le mouvement Ni putes ni soumises se constitue en association loi 1901, afin d'entreprendre des actions concrètes. C'est un mouvement mixte, populaire et féministe. La présidente du mouvement est Fadela Amara, le secrétaire général Mohammed Abdi.
En 2005, débute la coopération avec une association qui, elle aussi, mène une action au Maroc : le comité de soutien scolaire aux jeunes filles en milieu rural.
En 2006, la Maison de la Mixité est inaugurée en présence du Président de la République Jacques Chirac, du maire de Paris Bertrand Delanoé et de François Hollande. Ce pôle d'activité et d'accueil se situe dans le 20e arrondissement de Paris et fait 500 m2 environ.
Depuis le début de l’année 2007, Ni putes ni soumises est doté du statut consultatif auprès de l’ONU.
Le 19 juin 2007, Fadela Amara est nommée secrétaire d'État chargée de la politique de la ville dans le gouvernement de droite de François Fillon, et démissionne de son poste de présidente de NPNS. Mohammed Abdi la suit au gouvernement en tant que conseiller spécial. Pour assumer ses responsabilités, Mohammed Abdi décide de rester secrétaire général du mouvement jusqu'à la publication du rapport de la Cour des Comptes. En novembre 2007, alors que la Cour des comptes salue la gestion de l'association Ni putes ni soumises2, Mohammed Abdi démissionne de son poste.
En juin 2007, le conseil national élit Sihem Habchi au poste de présidente du mouvement (elle était auparavant vice-présidente), et Bouchera Azzouz est élue secrétaire générale en novembre 2007. En octobre Fadela Amara remet la médaille de l'ordre du mérite à cette dernière3. En décembre 2009, Bouchera Azzouz démissionne de son poste de secrétaire générale et quitte le mouvement déclarant que le lien de confiance est rompu avec Sihem Habchi4.
Le congrès de novembre 2008 confirme Sihem Habchi en tant que présidente.
En mai 2010, l'association Ni putes ni soumises lance l'opération « Harcèle ton député ! » [1], afin de sensibiliser les députés afin qu'ils votent la loi contre la burqa.
Objectifs[modifier]
Ce mouvement lutte contre les violences faites aux femmes :
- contre toutes les violences faites aux femmes (dans le couple, dans la famille, par un inconnu) ;
- racisme, antisémitisme, misogynie, discriminations, violences physiques, morales et psychologiques ;
- traditions qui enferment ;
- atteintes à la mixité (séparation des genres et des cultures) ;
- pressions pour porter le voile ;
- pressions pour arrêter l'école ;
- pressions pour se marier tôt, sans pouvoir choisir librement son mari ;
- pressions pour empêcher les jeunes filles d'assister aux cours d'éducation sexuelle, de biologie ;
- pressions pour séparer les femmes et les hommes dans les piscines, les lieux publics, etc. ;
- pressions pour empêcher les personnes de vivre librement leur vie sexuelle et affective ;
- pressions patriarcales empêchant les femmes de disposer librement de leur corps et de leur vie ;
- homophobie ;
- communautarismes, obscurantismes et relativisme culturel (le droit à la différence mué en différences des droits).
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